Le village de Pozières évoque le premier engagement d’envergure des troupes australiennes (mémoriaux à la 1ère et à la 2ème division australienne). Les vestiges d’un blockhaus dénommé le « Gibraltar » sont encore visibles. C’est à Pozières également que se trouve le monument aux chars orné de 4 modèles réduits de tanks.

Ce bourg était le verrou qu’il fallait faire sauter pour investir d’abord la Ferme du Mouquet, puis la colline de Thiepval. Cet objectif de contournement fut en majeure partie confié aux troupes d’Australie dont la plupart rentraient de Gallipoli.

Le village se situait sur une crête traversée par un double réseau de tranchées constituant la deuxième ligne allemande et flanquée de deux blockhaus-observatoires dominant tout le champ de bataille (côté Albert, « Gibraltar » – côté Bapaume, « le Moulin à Vent »). Arrivés le 23 juillet 1916 et après s’être emparés de Pozières, les Australiens, épuisés par d’incessantes contre-attaques d’artillerie, furent relevés le 5 septembre par les Canadiens à la Ferme du Mouquet.

Trois de leurs divisions étaient passées par le secteur de Pozières et avaient subi des pertes supérieures au tiers des effectifs engagés. Quant au village, il avait totalement disparu. Le nom de Pozières possède une telle renommée dans la mémoire australienne qu’il a été donné, après la guerre, à un petit village du Queensland (Australie). Le 15 septembre 1916, les chars apparurent pour la première fois sur un champ de bataille. Des 32 tanks britanniques Mark I qui se déployèrent sur une ligne Courcelette-Longueval, seulement neuf atteignirent leurs objectifs. Néanmoins cette date marque le début d’une progression britannique plus équilibrée.